1) La technique s’oppose-t-elle à la nature ?La technique peut être conçue de deux manières:
- Soit on définit la technique comme l’exploitation du potentiel offert par la nature: La technique « imite » la nature, la prolonge. En ce sens il n’y a pas opposition mais bien complémentarité entre la technique et la nature (on peut penser à Aristote sur ce point). Ici ce qui domine c’est l’idée d’harmonie entre l’homme et la nature (par ex ne prélever dans la nature que ce qui est indispensable à notre survie). L’homme est lui-même une partie de cette nature, il ne doit donc pas y avoir de rapports d’opposition entre elle et lui.
- Soit on définit la technique comme la domination de la nature. Par la technique l’homme va exploiter, asservir la nature à ses besoins. Descartes : « se rendre maître et possesseur de la na ture ». Ici on peut légitimement s’inquiéter des conséquences de cette conception :
- source de « progrès », de développement économique, d’élévation du niveau de richesse (cf les cours sur la culture, les échanges), source de liberté (grâce à certaines techniques, l’homme se libère de tâches fatigantes, répétitives)
- MAIS AUSSI source de dégradation de la nature (surexploitation des ressources, pollution), source d’aliénation (la critique du travail à la chaine, Marx), source de misère (différences de niveau de vie, de conditions de travail entre les pays)…
Ce n’est qu’un début de réflexion … il me semble qu’il fallait éviter surtout de faire une copie se limitant à une condamnation de la technique (car chacun de nous s’en sert continuellement !)
On pouvait réfléchir aussi aux moyens pour l’homme de rétablir dans nos sociétés un rapport plus harmonieux, moins destructeur de la nature (et de nous-mêmes) : par exemple penser aux préoccupations écologiques, à la prise de conscience actuelle y compris au niveau politique de ces problèmes.
2) Peut-on être sûr d’avoir raison ?Quelques éléments de réflexion sur ce sujet.
Les élèves ont peut-être eu d’autres idées tout à fait intéressantes, et fait des plans variés : l’important est de s’être bien interrogé sur les termes de l’énoncé.
Le sujet pose le problème de l’accès à la vérité : quels sont les critères du jugement vrai ? Par quels moyens peut-on accéder au vrai ? On pourrait reformuler la question ainsi : « La certitude d’avoir raison permet-elle d’affirmer que l’on est effectivement dans le vrai ? »
Pour bien traiter ce sujet, je pense qu’il faut partir d’une réflexion sur la formule « être sûr de ». Elle peut être comprise à des niveaux différents et c’est cela qui peut influer sur votre réponse :
- Si on définit la certitude à son plus haut degré : elle provient ici d’une démonstration qui ne laisse aucune place au doute (par exemple, suite à un raisonnement mathématique ou à une expérimentation conduite avec rigueur, méthode) : Ici je peux être sur d’avoir raison càd que mon idée ou ma théorie sont conformes à la réalité. On peut ici penser au rationalisme de Descartes et au rôle capital du doute visant à éliminer l’erreur de nos jugements. On peut toutefois objecter qu’au sens strict, l’homme ne peut jamais être absolument certain de ses théories, les sciences évoluent d’ailleurs par la critique de théories que l’on croyait certaines.
- Si on définit la certitude comme l’adhésion subjective de mon esprit pour des raisons morales, on arrive à ce qu’on pourrait appeler une conviction personnelle. Cette conviction peut être fondée sur des arguments (dont il convient de juger de la valeur), sur mon expérience personnelle… Ici on voit bien que la certitude n’est pas objective, elle dépend de celui qui la détient : On n’est jamais sûr ici d’être dans le vrai par contre on peut croire qu’on détient la vérité : ceci peut renvoyer au dogmatisme (vouloir imposer « ma certitude » comme la vérité = danger)
- Si on définit la certitude à son plus bas degré (dans son usage le plus courant mais qui est sans doute le plus inapproprié), on aboutit à la croyance, l’opinion. Ici la certitude peut confiner à l’aveuglement, au refus de réfléchir, de douter. Etre sur d’avoir raison ce serait ici se condamner à ne jamais trouver la moindre vérité (voir par exemple le célèbre échange de lettres entre Spinoza et Boxel à propos de l’existence des spectres: Boxel est « sur » de l’existence des spectres. Malgré tous les efforts de Spinoza pour l’en faire douter, il restera accroché à sa croyance) Etre sur d’avoir raison dans ce sens-là, ce serait alors refuser la critique, le dialogue … moyen primordial pourtant dans la quête de la vérité (Socrate, Platon).
Voilà, ce sont des pistes de réflexion à partir de l’énoncé …
Je me permets d’ajouter cette belle phrase de Renouvier « Il n’y a pas de certitude, il n’y a que des hommes certains », ceci rejoint bien l’interrogation sur la difficulté pour l’homme d’accéder à la vérité.
3) Explication de texte:Extrait de texte de LockePour expliquer ce texte, vous répondrez aux questions suivantes, qui sont destinées principalement à guider votre rédaction. Elles ne sont pas indépendantes les unes des autres et demandent que le texte soit d’abord étudié dans son ensemble.
La loi ne consiste pas tant à limiter un agent libre et intelligent qu’à le guider vers ses propres intérêts, et elle ne prescrit pas au-delà de ce qui conduit au bien général de ceux qui sont assujettis à cette loi. S’ils pouvaient être plus heureux sans elle, la loi s’évanouirait comme une chose inutile ; et ce qui nous empêche seulement de tomber dans les marais et les précipices mérite mal le nom de contrainte. De sorte que, quelles que soient les erreurs commises à son propos, la finalité de la loi n’est pas d’abolir ou de restreindre mais de préserver et d’élargir la liberté ; et dans toutes les conditions des êtres créés qui sont capables de vivre d’après des lois, là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas de liberté. Car la liberté consiste à être délivré de la contrainte et de la violence exercées par autrui, ce qui ne peut être lorsqu’il n’y a point de loi ; mais la liberté n’est pas ce que l’on nous dit, à savoir une liberté, pour tout homme, de faire ce qui lui plaît (car qui peut être libre quand n’importe quel homme peut nous imposer ses humeurs ?). Mais c’est une liberté de disposer et d’ordonner comme on l’entend sa personne, ses actions, ses biens et l’ensemble de sa propriété, dans les limites de ce qui est permis par les lois auxquelles on est soumis ; et, dans ces limites, de ne pas être assujetti à la volonté arbitraire de quiconque, mais de suivre librement sa propre volonté.
LOCKE
1. Dégagez la thèse de ce texte et mettez en évidence les étapes de son argumentation.
2.a) Précisez la conception de la liberté à laquelle Locke s’oppose dans ce texte.
b) En vous appuyant sur l’image de la ligne 4, expliquez : « guider [un agent libre et intelligent] vers ses propres intérêts ».
c) Comment Locke définit-il la liberté ? Expliquez cette définition en vous appuyant précisément sur le texte.
3. La loi est-elle la condition de la liberté ?
Le corrigé:Voici une analyse générale du texte de Locke (séries technologiques) :
Une remarque tout d’abord : Dans ce texte il y avait un travail important à faire au brouillon qui était de bien relever les termes employés par Locke et notamment les oppositions : désir-volonté, contrainte-liberté, libre-assujetti, abolir-préserver, restreindre-élargir, limiter-prescrire volonté arbitraire-sa propre volonté, etc. Une analyse de ces oppositions vous permettait d’entrer plus facilement dans le texte.
Comme vous le savez, pour dégager la thèse d’un texte proposé au bac, il est intéressant de lire l’énoncé… De la question 3, qui nous donne bien souvent la clé du texte : La thèse de ce texte est simple à dégager : Il n’y a pas de vraie liberté sans loi, la loi est la condition sans laquelle aucune liberté n’est possible. Plus précisément, la loi protège l’usage que les citoyens vont pouvoir faire de leur liberté (« disposer de sa personne, ses actions, ses biens ») : Chaque citoyen, se sachant protéger par la loi, pourra agir « selon sa propre volonté » sereinement, bâtir des projets personnels, etc.
La conception à laquelle Locke s’oppose dans ce texte : Il s’oppose à une opinion très courante mais fausse (« ce que l’on nous dit ») : Etre libre consisterait à agir selon nos désirs, sans nous préoccuper des conséquences sur autrui, ce serait une liberté égoïste, primaire, spontanée : absence de recul, de réflexion sur l’objet de nos désirs et les moyens pour y arriver.
Pourquoi cette définition est-elle à combattre selon Locke ? Cette définition est mauvaise car elle réduit l’homme à un être esclave de ses penchants, de ses désirs. Il serait donc amené à « faire n’importe quoi » pour les réaliser, y compris à user de « la contrainte et de la violence envers autrui »
Cela peut vous faire penser à la critique du « prétendu droit du plus fort » de Rousseau. Si on est soumis aux caprices, à « la volonté arbitraire » des autres, alors personne n’est libre, même pas le plus fort, qui comme le dit Rousseau, n’est pas sur de le rester !
Locke pense donc que la seule véritable liberté est une « liberté civile » (cive = le citoyen) c à d garantie par des lois. Il s’oppose ici aussi à l’opinion courante : la loi ne consiste pas, dit-il à « limiter » l’action comme on le dit souvent. Elle ne doit pas être perçue comme « une contrainte » (cf. question 2b) car elle est protectrice, elle sert nos intérêts.
Remarquer aussi dans ce texte le fait que la loi nous rend libre mais qu’aussi elle nous fait « homme » dans le sens où elle nous arrache à la peur, à la violence, à nos impulsions, où elle nous permet de faire usage de notre raison (« intelligent », « guider », « disposer », « ordonner », « notre volonté »).
Il y a d’autres idées importantes dans ce texte, notamment celle de « bien général » à comparer à « ses propres intérêts ». L’intérêt de chacun peut se confondre avec l’intérêt général (ici le souci de protection) mais il peut aussi parfois s’y opposer (théorie que vous avez peut-être étudiée en classe, si vous avez abordé le Contrat social de Rousseau.).
- Soit on définit la technique comme l’exploitation du potentiel offert par la nature: La technique « imite » la nature, la prolonge. En ce sens il n’y a pas opposition mais bien complémentarité entre la technique et la nature (on peut penser à Aristote sur ce point). Ici ce qui domine c’est l’idée d’harmonie entre l’homme et la nature (par ex ne prélever dans la nature que ce qui est indispensable à notre survie). L’homme est lui-même une partie de cette nature, il ne doit donc pas y avoir de rapports d’opposition entre elle et lui.
- Soit on définit la technique comme la domination de la nature. Par la technique l’homme va exploiter, asservir la nature à ses besoins. Descartes : « se rendre maître et possesseur de la na ture ». Ici on peut légitimement s’inquiéter des conséquences de cette conception :
- source de « progrès », de développement économique, d’élévation du niveau de richesse (cf les cours sur la culture, les échanges), source de liberté (grâce à certaines techniques, l’homme se libère de tâches fatigantes, répétitives)
- MAIS AUSSI source de dégradation de la nature (surexploitation des ressources, pollution), source d’aliénation (la critique du travail à la chaine, Marx), source de misère (différences de niveau de vie, de conditions de travail entre les pays)…
Ce n’est qu’un début de réflexion … il me semble qu’il fallait éviter surtout de faire une copie se limitant à une condamnation de la technique (car chacun de nous s’en sert continuellement !)
On pouvait réfléchir aussi aux moyens pour l’homme de rétablir dans nos sociétés un rapport plus harmonieux, moins destructeur de la nature (et de nous-mêmes) : par exemple penser aux préoccupations écologiques, à la prise de conscience actuelle y compris au niveau politique de ces problèmes.
2) Peut-on être sûr d’avoir raison ?Quelques éléments de réflexion sur ce sujet.
Les élèves ont peut-être eu d’autres idées tout à fait intéressantes, et fait des plans variés : l’important est de s’être bien interrogé sur les termes de l’énoncé.
Le sujet pose le problème de l’accès à la vérité : quels sont les critères du jugement vrai ? Par quels moyens peut-on accéder au vrai ? On pourrait reformuler la question ainsi : « La certitude d’avoir raison permet-elle d’affirmer que l’on est effectivement dans le vrai ? »
Pour bien traiter ce sujet, je pense qu’il faut partir d’une réflexion sur la formule « être sûr de ». Elle peut être comprise à des niveaux différents et c’est cela qui peut influer sur votre réponse :
- Si on définit la certitude à son plus haut degré : elle provient ici d’une démonstration qui ne laisse aucune place au doute (par exemple, suite à un raisonnement mathématique ou à une expérimentation conduite avec rigueur, méthode) : Ici je peux être sur d’avoir raison càd que mon idée ou ma théorie sont conformes à la réalité. On peut ici penser au rationalisme de Descartes et au rôle capital du doute visant à éliminer l’erreur de nos jugements. On peut toutefois objecter qu’au sens strict, l’homme ne peut jamais être absolument certain de ses théories, les sciences évoluent d’ailleurs par la critique de théories que l’on croyait certaines.
- Si on définit la certitude comme l’adhésion subjective de mon esprit pour des raisons morales, on arrive à ce qu’on pourrait appeler une conviction personnelle. Cette conviction peut être fondée sur des arguments (dont il convient de juger de la valeur), sur mon expérience personnelle… Ici on voit bien que la certitude n’est pas objective, elle dépend de celui qui la détient : On n’est jamais sûr ici d’être dans le vrai par contre on peut croire qu’on détient la vérité : ceci peut renvoyer au dogmatisme (vouloir imposer « ma certitude » comme la vérité = danger)
- Si on définit la certitude à son plus bas degré (dans son usage le plus courant mais qui est sans doute le plus inapproprié), on aboutit à la croyance, l’opinion. Ici la certitude peut confiner à l’aveuglement, au refus de réfléchir, de douter. Etre sur d’avoir raison ce serait ici se condamner à ne jamais trouver la moindre vérité (voir par exemple le célèbre échange de lettres entre Spinoza et Boxel à propos de l’existence des spectres: Boxel est « sur » de l’existence des spectres. Malgré tous les efforts de Spinoza pour l’en faire douter, il restera accroché à sa croyance) Etre sur d’avoir raison dans ce sens-là, ce serait alors refuser la critique, le dialogue … moyen primordial pourtant dans la quête de la vérité (Socrate, Platon).
Voilà, ce sont des pistes de réflexion à partir de l’énoncé …
Je me permets d’ajouter cette belle phrase de Renouvier « Il n’y a pas de certitude, il n’y a que des hommes certains », ceci rejoint bien l’interrogation sur la difficulté pour l’homme d’accéder à la vérité.
3) Explication de texte:Extrait de texte de LockePour expliquer ce texte, vous répondrez aux questions suivantes, qui sont destinées principalement à guider votre rédaction. Elles ne sont pas indépendantes les unes des autres et demandent que le texte soit d’abord étudié dans son ensemble.
La loi ne consiste pas tant à limiter un agent libre et intelligent qu’à le guider vers ses propres intérêts, et elle ne prescrit pas au-delà de ce qui conduit au bien général de ceux qui sont assujettis à cette loi. S’ils pouvaient être plus heureux sans elle, la loi s’évanouirait comme une chose inutile ; et ce qui nous empêche seulement de tomber dans les marais et les précipices mérite mal le nom de contrainte. De sorte que, quelles que soient les erreurs commises à son propos, la finalité de la loi n’est pas d’abolir ou de restreindre mais de préserver et d’élargir la liberté ; et dans toutes les conditions des êtres créés qui sont capables de vivre d’après des lois, là où il n’y a pas de loi, il n’y a pas de liberté. Car la liberté consiste à être délivré de la contrainte et de la violence exercées par autrui, ce qui ne peut être lorsqu’il n’y a point de loi ; mais la liberté n’est pas ce que l’on nous dit, à savoir une liberté, pour tout homme, de faire ce qui lui plaît (car qui peut être libre quand n’importe quel homme peut nous imposer ses humeurs ?). Mais c’est une liberté de disposer et d’ordonner comme on l’entend sa personne, ses actions, ses biens et l’ensemble de sa propriété, dans les limites de ce qui est permis par les lois auxquelles on est soumis ; et, dans ces limites, de ne pas être assujetti à la volonté arbitraire de quiconque, mais de suivre librement sa propre volonté.
LOCKE
1. Dégagez la thèse de ce texte et mettez en évidence les étapes de son argumentation.
2.a) Précisez la conception de la liberté à laquelle Locke s’oppose dans ce texte.
b) En vous appuyant sur l’image de la ligne 4, expliquez : « guider [un agent libre et intelligent] vers ses propres intérêts ».
c) Comment Locke définit-il la liberté ? Expliquez cette définition en vous appuyant précisément sur le texte.
3. La loi est-elle la condition de la liberté ?
Le corrigé:Voici une analyse générale du texte de Locke (séries technologiques) :
Une remarque tout d’abord : Dans ce texte il y avait un travail important à faire au brouillon qui était de bien relever les termes employés par Locke et notamment les oppositions : désir-volonté, contrainte-liberté, libre-assujetti, abolir-préserver, restreindre-élargir, limiter-prescrire volonté arbitraire-sa propre volonté, etc. Une analyse de ces oppositions vous permettait d’entrer plus facilement dans le texte.
Comme vous le savez, pour dégager la thèse d’un texte proposé au bac, il est intéressant de lire l’énoncé… De la question 3, qui nous donne bien souvent la clé du texte : La thèse de ce texte est simple à dégager : Il n’y a pas de vraie liberté sans loi, la loi est la condition sans laquelle aucune liberté n’est possible. Plus précisément, la loi protège l’usage que les citoyens vont pouvoir faire de leur liberté (« disposer de sa personne, ses actions, ses biens ») : Chaque citoyen, se sachant protéger par la loi, pourra agir « selon sa propre volonté » sereinement, bâtir des projets personnels, etc.
La conception à laquelle Locke s’oppose dans ce texte : Il s’oppose à une opinion très courante mais fausse (« ce que l’on nous dit ») : Etre libre consisterait à agir selon nos désirs, sans nous préoccuper des conséquences sur autrui, ce serait une liberté égoïste, primaire, spontanée : absence de recul, de réflexion sur l’objet de nos désirs et les moyens pour y arriver.
Pourquoi cette définition est-elle à combattre selon Locke ? Cette définition est mauvaise car elle réduit l’homme à un être esclave de ses penchants, de ses désirs. Il serait donc amené à « faire n’importe quoi » pour les réaliser, y compris à user de « la contrainte et de la violence envers autrui »
Cela peut vous faire penser à la critique du « prétendu droit du plus fort » de Rousseau. Si on est soumis aux caprices, à « la volonté arbitraire » des autres, alors personne n’est libre, même pas le plus fort, qui comme le dit Rousseau, n’est pas sur de le rester !
Locke pense donc que la seule véritable liberté est une « liberté civile » (cive = le citoyen) c à d garantie par des lois. Il s’oppose ici aussi à l’opinion courante : la loi ne consiste pas, dit-il à « limiter » l’action comme on le dit souvent. Elle ne doit pas être perçue comme « une contrainte » (cf. question 2b) car elle est protectrice, elle sert nos intérêts.
Remarquer aussi dans ce texte le fait que la loi nous rend libre mais qu’aussi elle nous fait « homme » dans le sens où elle nous arrache à la peur, à la violence, à nos impulsions, où elle nous permet de faire usage de notre raison (« intelligent », « guider », « disposer », « ordonner », « notre volonté »).
Il y a d’autres idées importantes dans ce texte, notamment celle de « bien général » à comparer à « ses propres intérêts ». L’intérêt de chacun peut se confondre avec l’intérêt général (ici le souci de protection) mais il peut aussi parfois s’y opposer (théorie que vous avez peut-être étudiée en classe, si vous avez abordé le Contrat social de Rousseau.).
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